Mon Intervention au conseil municipal du 30 octobre 2012

Monsieur Le Maire,

Puisque nous discutons aujourd’hui des Orientations Budgétaires, j’aborderai plus spécifiquement la question de l’emploi et de la formation.
Je veux d’abord attirer l’attention sur les effets durables d’une crise économique et financière qui creuse les inégalités et alimente toutes les formes de précarité. La situation de l’emploi dans notre pays est très préoccupante, le cap des 3 millions a été dépassé. Le chômage spécifique des jeunes est encore plus préoccupant puisque près d’un sur quatre ne trouve pas de travail.


La situation de notre ville est inquiétante 13 % de la population (source INSEE) est en situation de recherche d’emploi, et je veux vous le dire, Monsieur Le Maire, les outils qui sont déployés sur notre commune ne nous paraissent pas à la hauteur de l’enjeu.
Certes il existe un Service Emploi répondant aux situations urgentes qui vous sont soumises, certes nous bénéficions d’une convention PLIE, et d’une permanence de la Mission Locale des Graves. Certes vous avez pris l’initiative d’organiser un Forum de l’emploi qui a été l’occasion ces jours derniers d’un échange entre ceux qui cherchent à embaucher et ceux qui cherchent à travailler.
Dans vos Orientations Budgétaires vous nous décrivez le dispositif de la bourse de création d’entreprises et à la formation, avec 15 000€ crédités pour 10 projets.
On peut comprendre l’utilité de ce dispositif, mais n’est ce pas une goutte d’eau, pour une population de 30 000 habitants.
Vous allez me dire, toujours des reproches, mais désolée, Monsieur Le Maire, sur cette politique, vous manquez de souffle et d’ambition. Villenave-d’ornon, c’est 30 000 habitants et dans une conjoncture économique extrêmement difficile, il nous faut envisager des moyens plus efficaces, assortis d’une proximité plus importante.
Il est dommage qu’il n’existe plus sur notre commune une offre de formation conséquente.

De plus, l’importance du suivi d’un demandeur d’emploi est essentielle. Prenons l’exemple de la Mairie de Bègles. Eh oui, Monsieur Le Maire, vous nous alpaguez souvent avec l’exemple de cette commune.
Bègles en lien avec la communauté de Communes de Montesquieu a mis en place le PLIE des Graves. Ce dispositif a été mis en place pour accompagner sur leur territoire les personnes les plus éloignées du marché du travail. Crée en 2001, il est porté par ADELE (Association pour le Développement Local et l’Emploi), 6 référents sont rattachés aux structures suivantes :

 1 au CCAS de Bègles
 1 à la Mission Locale des Graves
 1 au Service Emploi à la Communauté de Commune de Montesquieu
 1 à l’INSUP de Bègles
 1 à REAGIR une association intermédiaire

Cette forme de suivi rend ce dispositif efficace. C’est en mutualisant les moyens et les services, en instituant des réunions communes des comités de pilotage entre les partenaires de l’emploi et de la formation qu’on peut trouver des solutions communes. Pour cela il faut un pilote dans l’avion et un Service Emploi municipal conséquent peut être le pilote sur le territoire communal.

J’entends l’impatience des uns et des autres au niveau des attentes vis à vis du gouvernement Ayraut.
Ainsi pour y répondre, le Président de la République François Hollande et son gouvernement ont fait de l’emploi et de la jeunesse des priorités absolues. Pour preuve, le Parlement a adopté récemment le principe des emplois d’avenir qui seront proposés à des jeunes peu ou pas qualifiés, le plus souvent dans des collectivités locales ou des associations.
L’important, Monsieur Le Maire, c’est d’anticiper.
En effet, que fera la Mairie de Villenave-d’Ornon ? Est-ce que nous pourrons saisir ensemble cette opportunité de remettre les jeunes dans le circuit du travail grâce à ce dispositif ?
La situation est urgente, nous avons 18,9 % des jeunes Villenavais de 15 à 24 ans en situation de demandeur d’emploi dont 7,7 % en longue durée (source INSEE).
Ainsi nous pourrions dans le cadre de la Conférence Permanente sur l’Emploi, mener une réflexion sur ce dispositif d’emploi d’avenir au sein de notre commune.

Vous le voyez, Monsieur Le Maire, nous sommes conscients de ce qui est fait, mais nous sommes en attente d’un projet qui présente plus d’envergure.